Aqueduc de l'Avre | En 2013 a débuté un partenariat entre ATENA 78 et Eau de Paris, concernant la gestion de la végétation de l'aqueduc de l'Avre (voir Gazette d'ATENA 78 n° 28). Il est encadré par une convention renouvelable. Dans le cadre de cette convention, ATENA 78 a fourni des préconisations de gestion de la strate herbacée et s'est engagée à suivre un échantillon représentatif de l'aqueduc de façon régulière et à long terme, afin de vérifier si ces préconisations peuvent influer de manière positive la biodiversité. Ce suivi consiste à observer l'évolution de la végétation sur des placettes dont les produits de fauche sont exportés, pour voir si ce mode de conduite permet une évolution de la flore vers une présence plus importante des plantes à fleurs, en particuliers des orchidées. L'objectif est de vérifier que ce mode de conduite permet de favoriser la richesse floristique et la petite faune associée, insectes et autres arthropodes en particulier, et la faune sauvage en général avec des plantes produisant des graines de toutes sortes. La gestion consiste à faucher tardivement ces placettes une fois par an (en fin d'été ou début d'automne), pour laisser le temps à la végétation de fleurir et produire des graines, puis à enlever le produit de fauche afin de ne pas enrichir le milieu et ne pas favoriser les graminées (désormais nommées poacées). |
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Une fois restaurés, nous partons sur l'Aqueduc en direction de la Ferme de l'Orme. Nous serons accompagnés tout le temps par trois Mouettes mélanocéphales Lanus melanocephalus, plus ou moins proches. Nous ferons un petit détour au niveau d'une friche arbustive vers un bassin de rétention d'eaux pluviales installé par Gaz de France et entendrons des grenouilles vertes et des grenouilles rieuses. Trois Canards colverts s'y vont baignant, bien que l'eau ne soit pas très engageante. Nous constatons que l'aqueduc a été fauché sur un bon mètre en bordure de trois champs, ce qui est contraire aux règles de gestion d'Eaux de Paris. A cet endroit, la promenade sur la butte de l'Aqueduc a quelque chose d'enivrant. Elle donne un grand sentiment de liberté, on se sent suspendu entre ciel et terre, avec la plaine cultivée à nos pieds, toutes ses nuances de verts possibles et au loin la ceinture vert foncé de la forêt de Rambouillet. |
| Parmi les espèces de plantes les plus nombreuses fleuries, nous observons: | |
| - Plantain moyen, Plantago media
- Panicaut champêtre, Eryngium campestre
- Lotier corniculé, Lotus corniculatus
- Gesse tubéreuse, Lathyrus tuberosus
- Luzerne cultivée, Medicago sativa
- Bugrane épineuse, Ononis spinosa
- Astragale à feuille de réglisse, Astragalus glycyphyllos
- Asperges, Asparagus officinales dont les fleurs minuscules sont très butinées par des Halictes
- Knauties des champs, Knautia arvensis et Centaurées scabieuses, Centaurea scabiosa appréciées entre autre par des insectes verts à grosses cuisses : les Oedemers et les Papillons demi deuil
- Sainfoin, Onobrychis sativa
- Vesce cracca, Vicia cracca subsp cracca un magnifique tapis au niveau de la deuxième cabane de l'aqueduc, voisin d'un massif de Pois roses vivaces, Lathyrus latifolius et d'Orchis bouc, Himanthoglossum hircinum
- Sauge des prés, Salvia pratensis
- Origan vulgaire, Origanum vulgaris
- Thym précoce, Thymus praecox
- Alisier torminal, Sorbus torminalis On observe des repousses de cet arbre heureusement tondues chaque année pour maintenir la prairie.
- Coronille bigarrée, Coronilla varia
- Ballote fétide, Ballotta nigra, Campanule raiponce, Campanula raponculus et Milleperthuis, Hypericum perforatum en bordure de la friche arbustive
- feuilles de Panicaut champêtre, Eryngium campestre enroulées pour servir de nid à une chenille non identifiée.
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Les chants des Alouettes des champs Alauda arvensis et du Tarier pâtre Saxicola torquata se sont fait entendre au niveau du dépôt de terre, avant d'arriver à la ferme de l'Orme. |
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Au printemps nous avions admiré une petite station d'Ophrys araignée Ophrys sphegodes. Cette année, aucun Ophrys apifera , ni fuciflora, n'étaient visibles. Par contre nous avons noté la présence timide de deux Orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis. La soixantaine d'Orchis purpurea vus en fleur le mois précédent, maintenant desséchés et montés à graines, augure du meilleur pour la dissémination de cette année. |
| | | | par Roland Trousseau photos J. Liben
En 2013 a débuté un partenariat entre ATENA 78 et Eau de Paris, concernant la gestion de la végétation de l'aqueduc de l'Avre (voir Gazette d'ATENA 78 n° 28). Il est encadré par une convention de trois ans qui vient d'être renouvelée par les deux partenaires. Dans le cadre de cette convention, ATENA 78 a fourni des préconisations de gestion de la strate herbacée et s'est engagée à suivre un échantillon représentatif de l'aqueduc de façon régulière et à long terme, afin de vérifier si ces préconisations peuvent influer de manière positive la biodiversité. Ce suivi consiste à observer l'évolution de la végétation sur des placettes dont les produits de fauche sont exportés, pour voir si ce mode de conduite permet une évolution de la flore vers une présence plus importante des plantes à fleurs, en particuliers des orchidées. L'objectif est de vérifier que ce mode de conduite permet de favoriser la richesse floristique et la petite faune associée, insectes et autres arthropodes en particulier, et la faune sauvage en général avec des plantes produisant des graines de toutes sortes. La gestion consiste à faucher tardivement ces placettes une fois par an (en fin d'été ou début d'automne), pour laisser le temps à la végétation de fleurir et produire des graines, puis à enlever le produit de fauche afin de ne pas enrichir le milieu et ne pas favoriser les graminées (désormais nommées poacées). |
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Dans ce but, les placettes doivent être matérialisées par 4 piquets et un ruban bien visible, afin de ne pas être fauchées par l'entreprise qui réalise le fauchage de l'aqueduc en fin de printemps. Notre choix s'est porté sur une taille de placette de 2 m x 2 m, pour avoir un échantillonnage suffisant de flore à l'intérieur de la placette. Deux anciennes placettes, ravagées par les quads et autres motos « vertes », ont été remplacées. |
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Actuellement, 6 placettes sont installées sur l'aqueduc : les placettes 1 et 2 à proximité de Beynes, la placette 3 vers Autouillet, les placettes 4, 5 et 6 au niveau d'Orgerus. Les placettes 1, 2 et 3 sont encore sur l'ancien modèle, c'est-à-dire de 1 m² avec des fers à béton au ras du sol. Il convient de les mettre au format de 4 m² décrit précédemment. Les placettes 4, 5 et 6 ont été installées à la fin du printemps, à la bonne dimension de 4 m², certains piquets sont toutefois à replanter ou remplacer, ainsi que le ruban. |
| Le principe de l'inventaire botanique est le suivant : on recense toutes les espèces dans le carré, on les identifie et on réalise une mesure de leur fréquence. Le protocole retenu consiste à diviser le carré de 4 m2 en 64 petits carrés (et celui de 1 m2 en 16 petits carrés) de 0,25 m x 0,25 m, et à noter la présence ou l'absence de chaque plante repérée dans chacun des petits carrés (la présence signifie que la plante est présente par son feuillage dans le carré, même si son pied est dans un autre).
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| La fréquence se calcule en divisant le nombre de carrés avec présence par le nombre total de carrés. Un petit carré peut bien sûr comprendre plusieurs plantes, le total des fréquences est supérieur à 100%. On note également les espèces supplémentaires présentes autour du carré de façon significative (plusieurs plantes) à quelques mètres de distance, et dans les mêmes conditions de sol et d'exposition climatique. Les plantes indéterminées seront à rechercher et à identifier lors de leur pousse l'année prochaine. | |
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| | | | | Depuis 2013, ATENA 78 assure le suivi botanique de 6 placettes sur l'aqueduc de l'Avre, dans le cadre d'une convention de gestion. Les objectifs de ce suivi sont d'une part la connaissance de la flore actuelle sur l'aqueduc et d'autre part son évolution dans le temps. La flore actuelle est étudiée en différentes situations pédo-climatiques : le sol peut varier ainsi que le climat suivant l'exposition des placettes, leur ombrage, etc… Une interprétation simple sera faite selon ces critères. L'évolution de la flore est recherchée sur la base d'une gestion des placettes par une seule fauche à l'automne, avec exportation des produits de coupe, le but étant d'appauvrir le milieu, ou tout du moins d'éviter son enrichissement en matière organique et éléments minéraux solubles, afin de favoriser des plantes de milieu pauvre, plus rares dans nos régions, en particulier des orchidées. Cependant, cette évolution peut prendre du temps, de 5 à 10 ans ou plus, nous n'en verrons pas les effets immédiatement, et ces premières années d'observations vont nous servir de point de référence. Nous avons donc fait 3 séries de relevés botaniques : en mai, en juillet et en septembre, avec fauche des placettes à cette dernière intervention et dispersion des plantes fauchées à distance de la placette. | |
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Les relevés botaniques, placette par placette, indiquent les plantes majoritaires et les plantes remarquables, avec la valeur maximale de présence notée au cours de l'année. La valeur de présence correspond à une présence de la plante par son implantation ou ses tiges couvrant le sol, sur un pourcentage du carré divisé en 64 petits carrés (de 25 cm de côté). Les valeurs en dessous de 9% ne sont pas notées, mais les espèces sont indiquées à partir de 5% (des espèces remarquables comme les orchidées sont notées à l'unité). | |
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Placette 1 (Beynes 1) : Située à plat, en haut d'une côte calcaire. Piquets arrachés, remis au ras du sol. Site fréquenté. Déjà fauchée à notre visite de septembre, nous avons enlevé les résidus. Fétuque sp. 63%, Pâturin 32%, Dactyle 16%, Brôme stérile 9%, Brôme mou, Poacée type ovine 70%. Surface comprenant des poacées avoisine les 90% en mai et 47% en juillet. Clématite de 13% en mai à 75% en juillet, Astragale à feuilles de réglisse 50%, Primevère officinale 47%, Asperge 19%, Ronce à fruits bleus 19%, Knautie 19%, Trèfle violet, Panicaut, Origan,…
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| | … ce qui n'est pas le cas partout, parfois nos piquets ont disparu… avec le balisage attenant… comme c'est le cas à Beynes : c'est alors à 4 pattes qu'il faut rechercher dans le sol les fers à béton que l'on a pris la précaution d'enterrer… à la fois discrets et inamovibles ! |
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Placette 2 (Beynes 2) : Située en pente, orientée sud, sol caillouteux, bord de champ cultivé. Déjà fauchée début juillet, sans doute nettoyage du bord de champ par l'agriculteur. Refauchée en septembre par nos soins mais peu de repousse cause sécheresse. Brôme stérile 78 %, Pâturin sp 16 %, Dactyle 9 %, Brôme mou 9 %, Avoine élevée 9 %. Total poacées 100 % en mai et juillet. Liseron des champs 56 % (20 % en juillet suite à la fauche certainement), Origan 19 %, Pois de senteur 19 %, Chardon des champs 13 %, Hippocrépis 9 %, Muscari, Panicaut, Lychnis dioïque, Lotier corniculé, Bugrane, Knautie, Centaurée, Buplèvre en faux… 1 Ophrys araignée ! Très couvert en poacées. 26 espèces.
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| FAUCHE TARDIVE | |
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Placette 3 (Autouillet 3) : Située en pente, exposition sud mais en situation semi-ombragée à cause de la proximité d'un bois. Pas de perturbation notable… Fétuque sp. 25 %, Dactyle, Pâturin, Avoine élevée, Houlque molle. Total poacées en juillet : 47 % Prêle des champs, de 66 % en mai à 94 % en septembre, Berce spondyle 59 %, Renoncule âcre 47 %, Plantain lancéolé 47 %, Bugle 47 %, Violette 50 %, Vesce cultivée 22 %, Primevère 16 %, Liseron des champs 13 %, Gesse des prés, Potentille rampante Rumex, Frêne, Plantain lancéolé, Spirée ulmaire, 1 Orchis pyramidale ! Milieu particulièrement diversifié et riche en espèces florifères. 33 espèces.
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| | Placette 4 (Orgerus 4) : Située en pente, exposition sud, entre pré et talus boisé. Fétuque sp 97 %, Dactyle, Brachypode penné, Avoine élevée. Gesse des prés 78 %, Potentille rampante 34 %, Achillée millefeuilles 23%, Centaurée jacée 11 %, Lotier corniculé 9 %, Trèfle violet, Scabieuse, Ail, Primevère officinale. Bon potentiel de floraison estivale. Milieu diversifié, 27 espèces.
Placette 5 (Orgerus 5) : Située en pente, exposition nord, bord de pré, haie proche. Fétuque sp 69 %, Raygrass 25 %, Pâturin 11 %, Total poacées 100 %. Berce spondyle 97 %, Gesse des prés 63 %, Liseron des haies 56 %, Primevère officinale 25 %, Renoncule âcre, 1 orchidée, Ophrys à confirmer. Milieu très dense à cause de la Berce et des poacées, potentiel de floraison intéressant, orchidée à suivre. 16 espèces |
| | Placette 6 (Orgerus 6) : Plat, entre les champs cultivés. Fétuque sp 47 %, Chiendent rampant 39 %, Dactyle 20 %, Pâturin 16 %, Brôme stérile 16 %, total poacées 75 %. Gaillet gratteron 33 %, Luzerne cultivée 25 %, Panicaut 25 %, Liseron des champs 19 %, Berce spondyle 22 %, Carotte 9 %, Centaurée Jacée 9 %, Primevère officinale 9 %, Laitue, Véronique à feuille de lierre, Cumin des prés… Bon potentiel de floraison estivale, milieu assez équilibré. 21 espèces.
Pour conclure : il y a dans l'ensemble un bon potentiel de plantes présentes qui peuvent apporter de la diversité et une floraison étalée sur la belle saison pour nourrir les insectes. Les poacées peuvent dans certains cas prendre beaucoup de place, l'appauvrissement du milieu doit permettre de résoudre ce problème. Reste à suivre l'évolution pour voir si la biodiversité progresse comme attendu. |
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| | | Petit rappel des épisodes précédents : | Pour mémoire, ce suivi, réalisé dans le cadre d'une convention avec Eau de Paris, consiste à observer les états successifs de la végétation sur des zones fauchées et dont les produits de fauche sont exportés, pour voir si ce mode de conduite permet une évolution de la flore vers une présence plus importante des plantes à fleurs, en particulier des orchidées, donc favorise la richesse floristique et la faune associée, insectes et autres arthropodes en particulier, et la faune sauvage en général avec des plantes produisant des graines de toutes sortes. |
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Des placettes sont réparties en différents de l'aqueduc de l'Avre, le principe étant de pratiquer une fauche tardive (fin d'été/début d'automne, pour laisser le temps à la végétation de fleurir et produire des graines), et d'enlever le produit de fauche, afin de ne pas enrichir le milieu en éléments nutritifs et ne pas favoriser les poacées, ou graminées, ou toute plante qui profiterait de cette abondance pour coloniser de façon exclusive le milieu et l'appauvrir ainsi en diversité biologique. Tout au long de l'année, les équipes de botanistes d'ATENA 78 s'appliquent à suivre l'évolution de cette flore en semi-liberté. |
| Dans ce but, les placettes doivent être matérialisées par 4 piquets et un ruban bien visible, afin de ne pas être fauchées par l'entreprise qui réalise le fauchage de l'aqueduc en début d'été. Le choix de la Commission Botanique s'est porté sur une taille de placette de 2m x 2m en carré, pour avoir un échantillonnage suffisant de flore à l'intérieur de la placette. Pour des raisons de visibilité, le choix du ruban s'est d'abord porté sur un ruban de chantier bien coloré, usuellement dénommé « rubalise », mais celui-ci a montré une fâcheuse tendance à se disperser aux 4 vents, et on le remplace désormais par de la ficelle d'origine végétale, écologiquement plus intéressante, considérant que tous les acteurs évoluant sur l'aqueduc connaissent l'existence des placettes. Hypothèse dont on reparlera…
Six placettes sont installées sur l'aqueduc : les placettes 1 et 2 à proximité de Beynes, la parcelle 3 vers Autouillet, les parcelles 4, 5 et 6 au niveau d'Orgerus. La flore est donc étudiée en différentes situations pédo-climatiques : le sol peut varier, ce que nous n'avons pas encore analysé, mais qui reste à faire (à moins de se contenter de l'interprétation à partir des plantes indicatrices présentes), et le climat aussi, par l'exposition des placettes, leur ombrage, etc… Une interprétation simple sera faite selon ces critères. L'évolution recherchée peut prendre du temps, de 5 à 10 ans ou plus, mais nous allons tenter déjà quelques comparaisons par rapport aux deux années précédentes, sachant que le climat peut aussi être en cause dans les variations. |
| Nous avons fait 3 séries de relevés botaniques : mi-mai, fin juin et mi-octobre, avec fauche des placettes et dispersion des plantes fauchées à quelque distance autour de la placette. Grâce à cette dernière intervention un peu tardive cette année, on a laissé la végétation profiter d'un beau mois de septembre...
Voici par site les résultats d'ensemble de ces relevés : on y indique les plantes majoritaires et les plantes remarquables, avec la valeur maximale de présence notée au cours de l'année. Le détail de chaque relevé sera disponible sur le site d'ATENA 78, la valeur présence correspond à la présence de la plante par son implantation ou ses tiges couvrant le sol sur un pourcentage du carré divisé en 64 petits carrés. Les valeurs en dessous de 9 % ne sont pas notées ici, mais les espèces à partir de 5 % indiquées. Le pourcentage total maximum relevé est également noté, c'est un indicateur de la densité de couverture du sol par des végétaux différents, le nombre moyen d'espèces différentes par petit carré. |
| Placette 1 (Beynes 1) : Située à plat, en haut d'une côte calcaire, avec ombrage d'un bois. Piquets arrachés, remis au ras du sol. Site très fréquenté, circulation, pique-nique, barbecue... ce n'est plus une placette, c'est la Grand Place ! Fauchée, rasée de près, même, à notre visite de juin et mi-octobre, nous envisageons de l'abandonner et de la remplacer. Les seules observations effectuées sont celles de mai. Fétuque ovine 94%, Fétuque des prés 47%, Brôme mou 16%, dactyle aggloméré. On est à 100 % de surface comprenant des poacée. Astragale à feuilles de réglisse 47%, Knautie des champs 16%, Primevère officinale 16%, Clématite 9 %, Trèfle des prés 9 %, Asperge, Bugrane, Ronce à fruits bleus, … 20 espèces sur une seule observation, comme en mai 2018. 294 % de présence contre 353 % en 2018, 16 % en moins, peut-être un printemps plus tardif. |
| Placette 2 (Beynes 2) : Située en pente, orientée sud, sol caillouteux, bord de champ cultivé. Déjà fauchée en octobre avant notre passage, piquets en partie cassés. Beynes est une zone sensible… Fétuque des prés 75%, Pâturin des prés 31%, Brôme stérile 23 %, Brôme mou 13 %. Total poacée 100 % en mai et juin. Bugrane 31 %, Liseron des champs 28 %, Origan 19 %, Torilis des champs 19 %, Pois de senteur 16 %, Chardon des champs 16 %, Muscari en toupet 14 %, Lotier corniculé 13 %, Muscari à grappes 11 %, Myosotis 9 %, Tabouret des champs, Knautie des champs, Panicaut,… L'Ophrys araignée est toujours là ! Très couvert en poacées. 29 espèces en tout, bien diversifié et équilibré, pour 26 en 2018, + 12 %. Pas d'espèce dominante, sauf la fétuque. 317 % de présence pour 282 % en 2018, + 12 %, belle cohérence. |
| Placette 3 (Autouillet 3) : s ituée en pente, exposition sud mais en situation semi-ombragée à cause de la proximité d'un bois. Pas de perturbation notable… On y installerait bien une deuxième placette en situation ensoleillée en remplacement de Beynes 1 ! A voir pour l'an prochain. Fétuque ovine 39 %, Avoine élevée 9 %, Houlque laineuse, Dactyle aggloméré. Total poacées en octobre : 78 %. Prêle des champs, 88 %, Berce Spondyle 50 %, Plantain lancéolé 44 %, Violette 39 %, Bugle 38%, Renoncule âcre 31 %, Liseron des champs 25 %, Vesce cultivée 23 %, Primevère 19 %, Gesse des prés 19%, Potentille rampante 13 %, Erable champêtre 14 %, Ail, Frêne, Gaillet gratteron, Géranium, Lierre grimpant, Rumex oseille, 1 Orchis pyramidal et 1 Ophrys abeille ! Milieu toujours très diversifié et riche en espèces florifères. La prêle est toujours omniprésente, signe de l'humidité du site. 31 espèces notées, 33 en 2018, -6 %. Mais jusqu'à 402 % de présence, forte densité ! + 10 % comparé à 2018, donc les espèces présentes ont occupé plus d'espace, légère baisse des dominances. |
| Placette 4 (Orgerus 4) : située en pente, exposition sud, entre pré et talus boisé. Brachypode penné 56 %, Fétuque des prés 39 %, Fétuque ovine 23 %, Dactyle aggloméré 13 %, Pâturin des prés. Gesse des prés 78 %, Potentille rampante 38 %, Achillée millefeuilles 31 %, Vesce cultivée 28 %, Centaurée Jacée 16 %, Knautie des champs 16 %, Primevère officinale 9 %, Carotte, Ail, Bugle, Fumeterre, Renoncule âcre, Violette. Toujours une belle floraison estivale. Milieu diversifié, 28 espèces pour 27 en 2018, peu significatif. 356 % de présence au sol, + 33 % par rapport à 2018, colonisation en hausse des espèces présentes. Maintien de la dominance de la Gesse des prés, de la potentille. |
| Placette 5 (Orgerus 5) : située en pente, exposition nord, bord de pré. Fétuque des prés 78 %, Brachypode penné 23 %, Avoine élevée 16 %, Houlque laineuse, Dactyle aggloméré. Total poacées 100 %. Berce Spondyle 91 %, Gesse des prés 47 %, Liseron des haies 31 %, Gaillet gratteron 19 %, Primevère officinale 17%, Potentille rampante, Renoncule âcre. Milieu très dense à cause de la Berce et des poacées, potentiel de floraison intéressant. De 16 espèces en 2018 à 18 cette année, + 12 %. Présence 277 %, en baisse de 7 %. Un peu moins de présence par espèce, remarqué en particulier pour Gesse et Liseron, ce qui peut être dû à un retard dans l'étalement des tiges de ces espèces. |
| Placette 6 (Orgerus 6) : plat, entre les champs cultivés. Fétuque des prés 44 %, Pâturin des prés 16 %, Chiendent rampant 13 %, total poacées 78 %. Gaillet gratteron 63 %, Laitue 27 %, Berce spondyle 23 %, Panicaut 19 %, Centaurée jacée 16 %, Géranium disséqué 16 %, Luzerne cultivée 13 %, Liseron des champs 13 %, Cumin des prés, Coquelicot, Liseron des haies, Véronique à feuille de lierre, … Bon potentiel de floraison estivale, milieu assez équilibré. 19 espèces notées, pour 21 en 2018, -9 %. Présence à 259 %, 257 % en 2018, remarquable stabilité, mais avec une belle progression du Gaillet et de la Laitue. |
| On note donc dans l'ensemble une stabilité du nombre d'espèces identifiées et une tendance à l'augmentation (+4 %) de la présence au sol, que l'on peut interpréter ainsi : le temps de végétation plus long sans fauche permet d'une part aux plantes de s'étaler, et d'autre part d'avoir une production de graines plus importante, donc un plus grand nombre de pieds. Reste à apprécier la valeur écologique des plantes présentes. Pas de variation pour les poacées. Du point de vue climatique, avril et début mai ont été sensiblement plus chauds en 2018, ce qui peut expliquer le retard à la colonisation entrainant des baisses de présence en 2019, en particulier sur les placettes les moins ensoleillées. |
| Nous allons continuer à suivre l'évolution pour voir si la biodiversité progresse comme attendu. Il est envisagé pour l'année prochaine, au vu de la maitrise botanique en progression au sein de l'équipe (par suivi de formations botaniques spécialisées par exemple), de faire une évaluation de la flore des zones voisines des placettes, fauchées au rythme de l'entreprise en fauche estivale et avec restitution de produits de fauche au sol, afin de vérifier l'apparition d'une éventuelle différence entre les deux milieux. Et d'estimer ainsi le potentiel écologique gagné, on l'espère. L'aspect technique d'une mise en œuvre de ce fauchage en coupe tardive avec exportation des produits, avec en particulier le problème de coût de l'évacuation, reste à explorer. Le placement de tous ces produits sur le haut de l'aqueduc, permettant d'appauvrir à moindre cout les bords, renforcerait par cet enrichissement la présence de poacées à ce niveau, avec sans doute une meilleure résistance de la bande de circulation. Cela ferait aussi un effet bordure entre les milieux, toujours bénéfique à la biodiversité. On peut par ailleurs imaginer que dans le futur, cette ressource de matière organique soit utilisée : compost, méthanisation, … ce serait à double effet, biodiversité et énergie. A ATENA 78 aussi, on prépare...l'après-pétrole ! |
| | | | | Préambule : inutile de vous présenter l'année 2020 et son cortège d'aléas sanitaires et climatiques, mais nous y ferons référence dans ce compte-rendu botanique, la flore et les placettes de l'aqueduc en ayant subi quelques contrecoups.
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| | Ce suivi, réalisé dans le cadre d'une convention avec Eau de Paris (la Régie publique de l'eau de la Ville de Paris), consiste à observer les états successifs de la végétation sur des zones fauchées et dont les produits de fauche sont exportés, pour voir si ce mode de conduite permet une évolution de la flore vers une présence plus importante des plantes à fleurs, et parmi elles des Orchidées. L'objectif est donc de vérifier que ce mode opératoire permet de favoriser la richesse floristique, tant par la floraison que la production de graines et l'occupation de l'espace. Les observations se font sur 6 placettes de 2m x 2m, réparties en différents points de l'aqueduc de l'Avre, fauchées par nos soins une fois par an, en fin d'été ou début d'automne, pour laisser le temps à la végétation de fleurir et produire des graines. Le produit de fauche est enlevé et dispersé alentour, afin de ne pas enrichir le milieu en éléments nutritifs, et ne pas favoriser les plantes nitrophiles les plus dynamiques, qui profiteraient de cette abondance pour coloniser de façon exclusive le milieu et appauvrir ainsi la diversité biologique. Les placettes sont matérialisées par 4 piquets et une ficelle qu'on espère assez visibles par l'entreprise qui démarre le fauchage de l'aqueduc en fin de printemps. La taille de chacune des placettes de 2m x 2m permet un échantillonnage suffisant de la flore à l'intérieur de la placette. Le ruban de chantier bien coloré, usuellement dénommé « rubalise » est remplacé désormais par de la ficelle d'origine végétale, pour éviter la fragmentation de plastique dans l'environnement. Les 6 placettes font chacune l'objet de 3 relevés botaniques, fin mai, début juillet, et mi-septembre. Elles sont réparties sur l'aqueduc depuis la commune d'Orgerus jusqu'au « siphon de la Mauldre » sur la commune de Beynes, en passant par Autouillet.
La flore est donc étudiée dans différents contextes, en particulier d'exposition au soleil ou d'ombrage. Une interprétation simple sera faite selon ces critères. |
| Notre objectif cette année était de comparer la flore des placettes avec celle de la zone voisine, pour tenter d'identifier une différence... mais le confinement a retardé nos sorties botaniques et la concurrence avec d'autres activités n'a pas permis de disposer du temps nécessaire pour ces doubles comptages. Ce n'est que partie remise, la flore va nous attendre, on l'espère, et les différences éventuelles n'en seront que plus marquées. |
| | Voici les résultats d'ensemble de ces relevés site par site : on y indique les plantes majoritaires et les plantes remarquables, avec la valeur maximale de présence notée au cours de l'année. La valeur de présence de la plante correspond à la surface de son implantation et ses tiges couvrant le sol, en pourcentage du carré divisé en 64 petits carrés. Les valeurs en dessous de 9 % ne sont pas notées ici, mais les espèces présentes à partir de 5 % ou les espèces remarquables sont indiquées. Le pourcentage total maximum relevé est également noté, c'est un indicateur de la densité de couverture du sol par des végétaux différents, le nombre moyen d'espèces différentes par petit carré. |
| Placette n°1 (Beynes 1) : Située à plat, en haut d'une côte calcaire, avec ombrage d'un bois. Site très fréquenté, circulation, pique-nique, barbecue... Cette fois, sans doute sous l'effet du confinement, c'est dès le mois de mai que la placette sert de foyer au barbecue ! Totalement inutilisable, nous décidons de l'abandonner. La placette n°1 sera désormais à Autouillet. |
| Située au niveau du siphon de la Mauldre, cette placette proche d'une route et bénéficiant d'une vue remarquable est l'objet d'usages anthropiques variés et répétés, préjudiciables à la flore. Le potentiel botanique du coteau nous avait longtemps fait hésiter, avant de décider de l'abandonner. |
| Placette n°2 (Beynes 2) : située en pente, orientée sud, sol caillouteux, bord de champ cultivé. Les beaux piquets en bois ont disparu, sans doute utilisés pour le barbecue de la placette n°1. Beynes est une zone sensible… Heureusement, on repère la placette grâce aux éléments naturels (merci, le terrier de lapin). Et on replace de petits piquets, à faible valeur combustible ! Ah, c'est pas facile, la botanique… Fétuque des prés 55%, Brôme stérile 47 %, Fétuque ovine 16%, Pâturin des prés 9%, Dactyle aggloméré. Maximum de Poacées 94 % en mai. Liseron des champs 38 %, Bugrane épineuse 31 %, Pois de senteur 22 %, Origan 16 %, Torilis des champs 14 %, Muscari en toupet 14 %, Chardon des champs 13 %, Centaurée Jacée 9 %, Centaurée scabieuse (noire) 9 %, Achillée millefeuille, Buplèvre en faux, Knautie des champs, Lotier corniculé, Millepertuis perforé, Muscari à grappes… Pas de signe de l'Ophrys araignée. Assez couvert en Poacées. 24 espèces en tout, bien diversifié, pour 26 en 2018 et 29 en 2019. Pas d'espèce dominante. 253% de présence, pour 317 % en 2019 et 282 % en 2018. 120 % en septembre. |
| Placette n°1 (Autouillet 1) : en remplacement de Beynes 1, on part sur une nouvelle évolution. Légère pente vers le sud, exposition ensoleillée, à 100m de la placette n°3, on l'espère plus calme que Beynes ! Avoine élevée 39%, Fétuque des prés 16%, Brachypode penné, Dactyle aggloméré, Pâturin des prés. Maximum de Poacée 75% en juillet. Gaillet jaune 64%, Potentille rampante 25%, Centaurée noire 25%, Achillée millefeuille 23%, Primevère officinale 19%, Knautie des champs 16%, Centaurée jacée 9%, Vesce cultivée… Forte présence de Gaillet jaune. 19 espèces différentes. 235% de présence en juillet, 114 % en septembre |
| Placette n°3 (Autouillet 3) : située en pente, exposition sud mais en situation semi-ombragée à cause de la proximité d'un bois. Pas de perturbation notable… Avoine élevée 47 %, Fétuque ovine 16 %, Dactyle aggloméré 13%, Fétuque des prés, Houlque laineuse, Pâturin des prés. Total Poacées en juillet : 74 %. Prêle des champs, 81 %, Violette 47 %, Primevère 44 %, Plantain lancéolé 34 %, Renoncule âcre 30 %, Gesse des prés 22%, Berce Spondyle 19 %, Frêne 16%, Liseron des champs 13 %, Vesce cultivée 13 %, Potentille rampante 13 %, Aigremoine 9%, Lotier corniculé 9%, Picris Fausse-Epervière 9%, Rumex oseille 9%, Erable sycomore, Reine des prés, 1 Orchis pyramidal qui tient bon ! Milieu toujours très diversifié et riche en espèces florifères. La prêle est toujours bien présente, signe de l'humidité du site, mais la Berce est moins fréquente, sans doute lié à la sécheresse du printemps. Forte diminution du bugle également. 32 espèces notées en 2020, pour 31 en 2019 et 33 en 2018. Mais jusqu'à 420 % de présence, forte densité ! Pour 402% en 2019, toujours en augmentation, 154% en septembre (295% en 2019). |
| _Placette n°4 (Orgerus 4)__ : située en pente, exposition sud, entre pré et talus boisé. Mais petit problème : la placette a été broyée, végétaux et piquets, difficile de réaliser un comptage, les espèces de 2019 ont été recherchées et notées en mai, la végétation n'a pas repoussé ensuite (solution à trouver avec l'ingénieur en charge de la gestion herbacée de l'aqueduc). Repositionnement de la placette à prévoir pour 2021, mais doute sur l'emplacement exact, ce qui va fausser l'évolution. Pas de terrier de lapin ici pour se repérer… Brachypode penné, Avoine élevée, Fétuque des prés, Fétuque ovine, Dactyle aggloméré, Pâturin des prés. Gesse des prés, Potentille rampante, Achillée millefeuilles, Knautie des champs, Primevère officinale, Ail, Violette. Seulement 18 espèces pour 28 en 2019 et 27 en 2018, peu significatif sur un seul comptage de végétaux coupés. |
| Placette n°5 (Orgerus 5) : située en pente, exposition nord, bord de pré. Fétuque des prés 63 %,Dactyle aggloméré 25%. Brachypode penné 22 %, Avoine élevée 16 %, Pâturin des prés 16%, Houlque laineuse, Total Poacées >100 %. Gesse des prés 47 %, Liseron des champs 34 %, Gaillet gratteron 31 %, Primevère officinale 31 %, Liseron des haies 19%, Berce Spondyle 16 %, Potentille rampante, Renoncule âcre, Violette. De 16 espèces en 2018 à 18 en 2019 et 21 espèces cette année ! Présence 264%, pour 277 % en 2019, déjà en baisse de 7 % par rapport à 2018. 119% en septembre, contre 155% en 2019. On note le fort recul de la Berce par rapport aux années précédentes, à mettre en lien avec la longue période chaude et sèche de mi-mars à fin avril, et qui peut expliquer l'augmentation du nombre d'espèces, moins étouffées par son feuillage. |
| | Placette n°6 (Orgerus 6) : plat, entre les champs cultivés. Avoine élevée 47%, Fétuque des prés 31 %, Dactyle aggloméré 22%, Pâturin des prés 9 %, Chiendent rampant 16 %, Folle-Avoine. Total Poacées 99 %. Panicaut 28 %, Liseron des champs 28 %, Berce Spondyle 13 %, Luzerne cultivée 11 %, Cumin des prés 11%, Gaillet gratteron 9 %, Laitue 9 %, Centaurée Jacée 9 %, Géranium disséqué, Coquelicot, Primevère officinale,… Bon potentiel de floraison estivale, mais recul des Dicotylédones. Progression du Cumin des prés à fructification tardive certainement favorisée par le fauchage tardif. 17 espèces notées en 2020, 19 en 2019, et 21 en 2018. Présence à 220 % pour 259 % et 257 % en 2019 et 2018. 117% en septembre (125% en 2019). On note donc une stabilité du nombre d'espèces identifiées, qui augmente ou diminue selon les placettes, et une tendance à la baisse de la présence au sol, que l'on peut interpréter du point de vue climatique, car de mi-mars à mi-août, le climat a été sensiblement plus chaud et sec qu'en 2019, ce qui peut expliquer des baisses de croissance en 2020, en particulier sur les placettes les plus ensoleillées. On note que la parcelle Autouillet n°3, très ombragée, s'est très bien sortie de cette situation, avec plus de densité au sol et pas de baisse du nombre d'espèces.
On remarque aussi cette tendance à la baisse de la fréquence sur la dernière observation (septembre), en lien également avec ce climat. Nous allons continuer à suivre l'évolution, avec le facteur climatique qui vient jouer un rôle important et peut aussi faire évoluer la flore très rapidement. Pour l'année prochaine, une évaluation de la flore des zones voisines des placettes sera à intégrer systématiquement dans le programme, afin de vérifier l'apparition d'une éventuelle différence entre les deux milieux. On espère que les conditions sanitaires permettront correctement cette mise en œuvre. |
| Remerciements à la petite mais vaillante équipe botanique qui a opéré -masquée- en 2020 sur l'aqueduc : Béatrice Le Moën, Jacques Liben, Laurence Moreau, Roland Trousseau |
| | | | Mis en oeuvre dans le cadre d'une convention avec Eau de Paris, ce protocole consiste à observer les états successifs de la végétation au cours de l'année, sur des placettes de 2mx 2m, dont les produits de la fauche annuelle automnale sont exportés.
L'idée est de voir si ce mode de conduite permet une évolution de la flore vers plus de biodiversité, cette richesse floristique entrainant ensuite la richesse faunistique associée. |
| | Les 6 placettes de 4m2 sont réparties sur 3 communes : Beynes, Autouillet et Orgerus. Elles ont été implantées volontairement dans des contextes différents d'exposition Nordsud… variant ainsi les conditions d'ombrage, ou d'ensoleillement, ainsi que le voisinage plus ou moins marqué avec des parcelles agricoles ou autres milieux. |
| | Voici par site les résultats d'ensemble de ces relevés : on y indique les plantes majoritaires et les plantes remarquables, avec la valeur maximale de présence notée au cours de l'année. La valeur de présence correspond à la présence de la plante par son implantation ou ses tiges couvrant le sol sur un pourcentage du carré divisé en 64 petits carrés. Les valeurs en dessous de 9 % ne sont pas notées ici, mais les espèces à partir de 5 % ou les espèces remarquables sont indiquées. Le pourcentage total maximum relevé est également noté, c'est un indicateur de la densité de couverture du sol par des végétaux différents, ainsi que le nombre moyen d'espèces différentes par petit carré. |
| | | | | On note une stabilité du nombre dans la moyenne d'espèces identifiées, qui augmente ou diminue selon les placettes, et une tendance moyenne également pour la présence au sol. Les parcelles témoin font apparaître un nombre d'espèces sensiblement inférieur aux placettes, mais les espèces de faible présence n'ont pas été notées. Une comparaison statistique entre les espèces dominantes (plus de 9% pour la présence et plus de 5% pour le nombre d'espèces) montre une différence nette pour le nombre d'espèces en faveur des placettes, ainsi que pour les intensités de présence. Il semble donc bien que la pratique de la fauche tardive unique avec exportation des produits soit favorable à l'augmentation du nombre de plantes. Nous allons continuer à suivre l'évolution. Pour 2022, l'évaluation de la flore des zones voisines des placettes va être faite de façon plus organisée, notamment sur le placement des carrés témoins, afin d'avoir des éléments de comparaison plus fiables sur les différences entre les deux milieux, en particulier en ce qui concerne les espèces.
Remerciements à toute l'équipe du groupe botanique : Pierre Bresson, Karin Caporal, Catherine Cayaux, Anthony Dugousset, Jacques Liben, Béatrice Le Moën, Isabelle Lhermitte, Laurence Moreau, Marion Le Ny, Elisabeth Pinheiro, Dominique Robert, Roland Trousseau et Marie-Adelaïde Varin.
Le suivi botanique est effectué dans le cadre de notre partenariat avec Eau de Paris, Régie publique de l'eau de la ville de Paris. |
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