Installer des nichoirsLa Chevêche est une espèce des milieux ouverts, avec des prairies, des vergers, des haies, des zones cultivées? le choix de l'emplacement pour installer un nichoir devra toujours en tenir compte. |
| - On évitera donc de se rapprocher de la forêt et des bois, qui sont le domaine de la Chouette hulotte.
La grande dame rousse est en effet capable de croquer la petite Chevêche (La Hulotte est grosse comme 3 Chevêches) et cette dernière reste à l' écart des milieux boisés.
- Il faudra également se tenir à bonne distance des routes, toujours très meurtrières.
Nous avons déjà eu l'occasion de ramasser plusieurs individus tués par des voitures, et parfois des oiseaux bagués par nos soins !! Inutile d' insister sur le fait que le moral en prend alors un coup. |
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Même les petites routes de campagne peuvent être meurtrières, sur certains axes de ligne droite en particulier, où la vitesse atteint rapidement 90 à 100km/h.
Photo L. Jouanneau |
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| - Eviter absolument de positionner le nichoir au-dessus d'une mare ou d'un cours d'eau, susceptible de causer la mort par noyade des jeunes au moment de l'envol.
- Et ne pas oublier que le nichoir peut attirer l'attention et être visité à votre insu de manière intempestive.
C'est la raison pour laquelle tous nos nichoirs sont en terrain privé, pour éviter l'intrusion de curieux (plus ou moins bien intentionnés), attirés par «ce drôle d'objet» très visible dans un arbre. Un dérangement en période d'incubation peut être fatal à la couvée et les dénichages intentionnels, hélas, existent aussi !!
Dans tous les cas il est souhaitable de demander l'avis d'ornithologues expérimentés,
- ce sera la meilleure façon de ne pas re-faire des erreurs qui ont déjà été faites par d'autres,
- Ce sera également la meilleure garantie que ces nichoirs soient un jour occupés par la Chevêche.
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| | Dans des arbres ou contre des bâtiments, pourvu que les abords soient tranquilles, bien dégagés et que les zones de chasse soient proches. |
| - Lorsqu'il s'agit d'un bâtiment, c'est une ferme isolée, un hangar, un centre équestre ou une maison en périphérie de village.
On prendra soin à chaque fois de choisir un mur éloigné des secteurs d'activité de la maison, du terrain de jeu des enfants ou de l'emplacement du barbecue pour les longues soirées de juin. Cette configuration est intéressante, car le nichoir est en grande partie à l'abri des intempéries, et comme la protection de l'espèce est une affaire de longue durée, nous recherchons toujours les emplacements «durables» pour nos nichoirs.
L'idéal (pour assurer l'avenir de l'espèce dans le voisinage de l'homme) serait d'avoir des nichoirs « intégrés » dans un mur, lors de la construction du bâtiment. |
| | Lorsque le toit est suffisamment débordant, le tube anti-fouine n'est pas toujours nécessaire.Photo D. Robert |
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| - Dans le cas de fixation dans un arbre (et en évitant les boisements trop importants), on installera le nichoir dans un verger, un vieux fruitier isolé, un saule, un noyer... une autre essence… nous en avons également dans des chênes. Il suffit de trouver une branche basse (2,50m à 3m) et horizontale.
Le nichoir sera soigneusement protégé des intempéries et bien «emballé» pour éviter les infiltrations d'eau (il est recouvert d'un matériau imperméable). |
| | Nichoir (simple), sous une branche de pommier avec son tube anti-fouine.Photo D. Robert |
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| | Nous posons des nichoirs toute l'année, quelque soit la saison. Les nichoirs donnent l'occasion à des jeunes Chevêche de «se loger» à leur tour, après avoir quitté le territoire de naissance. Ils permettent également à des adultes dont la cavité disparaît, ou dont la cavité prend l'eau, de trouver un refuge nouveau ou de meilleure qualité. Les cas de figure sont variés.
Un nouveau nichoir installé, c'est un abri potentiel en attente. Il sera occupé dans 1 an, ou 2, ou beaucoup plus… inutile donc de se mettre des contraintes saisonnières : on pose de nouveaux nichoirs à toutes les occasions possibles, dès lors que le site est favorable et que nous trouvons un propriétaire de terrain ou de bâtiment accueillant. |
| Comment ? quelques erreurs à éviter |
| Les nichoirs, qu'ils soient contre un mur, ou dans un arbre, ne doivent pas se retrouver au soleil au mois de juin, sous peine de devenir des saunas ou des fours, pour les poussins à l'intérieur.
On choisira donc un mur au nord (à la limite au NE ou au NW, pour limiter le temps d'exposition au soleil. un abri sous une avancée de toiture (à condition que celle-ci soit suffisamment débordante), un arbre avec ses feuilles…
Mais le mur choisi ne doit pas non plus être un escalier pour la Fouine et le nichoir ne sera jamais non plus posé sur le dessus une branche, car la Fouine irait se régaler. |
| | La fouine est une véritable acrobate des charpentes et des arbres, elle grimpe et se faufile partout avec habileté, encore mieux qu'un chat !. Elle est répandue dans les villages, même si on ne la voit pas directement, car elle sait se faire discrète. Elle laisse par contre derrière elle de nombreux indices de présence, sous forme de crottoirs et de restes alimentaires (plumées de pigeons bisets, tourterelles turques, merles noirs…).
Pour les nichées, elle est une menace que nous devons avoir nécessairement en tête lorsque nous posons nos nichoirs. Bien sûr, en même temps nous l'aimons bien, car elle fait aussi partie de l'équilibre naturel. En milieu rural et dans les fermes, elle est un auxiliaire très efficace pour l'élimination des rongeurs, et notamment des rats. Il n'est donc pas question de la piéger. Mais lorsqu'on cherche à protéger une espèce en régression et menacée comme la Chevêche, il n'est pas non plus question de transformer nos nichoirs en distributeurs pour la fouine. |
| | La Fouine sait reconnaître les chuintements des poussins réclamant la nourriture. Elle peut donc être entreprenante et têtue, pour aller jusqu'au nichoir, où elle sait que le casse-croûte l'attend ! |
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| Aux protecteurs de la Chevêche donc, de choisir les emplacements des nichoirs avec intelligence et de trouver les parades, en particulier les tubes en PVC placés à l'entrée des nichoirs. |
| | | Plusieurs nichoirs sur le même site, pourquoi ? |
| Un nichoir à Chevêche peut remplir plusieurs fonctions :
- il sert bien sûr à un couple à se reproduire à la saison favorable, au printemps, entre mars et juillet. En saison de reproduction, lorsque la femelle occupe un nichoir pour couver ses œufs ou réchauffer ses poussins en bas âge, le mâle est rarement dans le même espace et fréquente alors une autre cavité. Un deuxième nichoir à proximité lui est donc profitable.
- Il sert de lieu de repos diurne toute l'année, offrant un endroit calme et sombre en journée, pour cet oiseau aux mœurs principalement nocturnes.
- Il sert de refuge en hiver, contre les intempéries.
- Il permet également de stocker de la nourriture.
Pour toutes ces raisons, il est recommandé, pour un même couple, d'installer plusieurs nichoirs (deux et même trois à quelques mètres ou dizaines de mètres les uns des autres) dans un secteur favorable.
D'autant qu'à ces "bonnes raisons", s'en ajoutent d'autres, qui relèvent de l'accident, mais qu'il faut savoir anticiper.
- Les fils de fer ceinturant le nichoir peuvent casser, et le nichoir se retrouver à terre, cela nous est arrivé une fois.
- L'arbre support lui-même peut être abattu par un coup de vent violent, cela nous est arrivé deux fois, avec un noyer et un poirier;
- Un essaim d'abeilles peut venir s'installer en plein mois de mai, dans un nichoir où la femelle a commencé à pondre, cela nous est arrivé 2 fois.
Donc plusieurs nichoirs sur le même site, c'est vraiment utile.
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Dernière mise à jour : mardi 17 décembre 2024 Copyright ((c)) 2010. Tous droits réservés.
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